1ère marche

Emplacement

Où voulez-vous vivre ? C’est une des premières questions à se poser en commençant un projet de maison. Le choix du terrain est lié à cette question. C’est une étape très importante, car ensuite, tout part de là. Ce sera votre lieu de vie, qui conditionnera en partie votre mode de vie et votre habitat. Il faut donc bien le penser : se poser les bonnes questions et faire les bonnes observations.

Tout d’abord, les questions plus globales à se poser sont les questions liées à vos besoins et vos souhaits.

Dans quelle région souhaitez-vous habiter ? Pour le travail, pour vos proches, familles, amis ? Ou encore pour la beauté des lieux… ?
Dans quel type de milieu voulez-vous vivre ? Est-ce plus en ville, en campagne, en banlieue ? Dans un milieu agricole, en montagne, en forêt…?

Différents types de milieux

Chaque milieu a ses contraintes et ses avantages pour ce qui a trait à l’implantation d’un nouvel habitat.

En banlieue ou en ville, il faut bien sûr tenir compte de la réglementation municipale pour les marges, la hauteur du bâtiment, le style architectural, les vues vers les voisins… Généralement, plus on est en milieu urbanisé, plus la réglementation est dense : c’est un enjeu de bonne planification. Au terrain, il y a généralement l’aqueduc et l’égout, ce qui minimise les frais d’infrastructures.

En campagne, il n’y a pas d’infrastructures municipales sur les terrains : il faut être autonome. Il faut donc un puits et une installation septique. Il faut également prévoir du déboisement et dessouchage, et planifier un chemin et une entrée électrique, plus ou moins longs donc plus ou moins coûteux. Il y a donc généralement plus d’éléments à prévoir dans la planification budgétaire, et plus d’éléments à analyser sur place.

Bien comprendre son terrain

Chaque terrain présente des opportunités et des contraintes.

En premier lieu, il faut connaître les limites physiques de votre terrain : les repères d'arpentage, piquets ou bornes, sont importants pour cela, en particulier si votre terrain est très boisé : difficile sinon de s’y retrouver ! Vous pouvez même délimiter avec des rubans, le pourtour de votre terrain ou une certaine zone si l’ensemble est vraiment grand ; cela vous permettra de toujours avoir un repère visuel quand vous marcherez sur votre terrain. Vous pouvez aussi utiliser l’application Infolot, dont une partie est gratuite en ligne, et qui vous permet de vous géolocaliser sur votre terrain. Quand une limite est ambiguë, cela peut donner un bon point de repère pour savoir si vous êtes chez vous ou chez votre voisin !

Autre élément à visualiser : la bande riveraine, si vous avez un lac ou un cours d’eau sur votre terrain. Vous devez alors respecter une certaine marge, variable selon les municipalités, généralement 15 ou 20 mètres, où vous ne devez pas implanter votre projet.

Une fois que l’on a bien délimité l’espace dans lequel on peut s’implanter, il est important d’observer les pentes de terrain. L'œil est trompeur, on a toujours tendance à minimiser les pentes réelles, à voir un terrain plus plat qu’il ne l’est ! C’est pourquoi, lorsque nous faisons une visite de terrain, nous mesurons les pentes avec un laser rotatif, afin de bien agencer le concept de maison avec le terrain.

Autre élément à observer : la nature du sol. Voyez-vous de grosses roches, du roc affleurant, les racines des arbres restent-elles en surface ou semblent-elles bien ancrées ? Ce sont des indices qui vous en disent plus sur votre terrain. Le test de percolation (que vous pourrez aussi réaliser par la suite et qui servira à déterminer le type d’installation septique adapté à votre terrain) vous donnera aussi des informations concernant la nature du sol (sable, silt, glaise, roc, hauteur de la nappe phréatique…). Tout ceci est utile pour en savoir plus concernant le type de sol sur lequel le bâtiment viendra s’implanter ; donc pour planifier un projet cohérent et prévoir des budgets adaptés.

L’orientation solaire passive

Nous reviendrons plus en détails sur ce point lors de la deuxième marche relative à la bonne conception du bâtiment. Toutefois, concernant le choix du terrain, bien sûr certaines orientations sont idéales, mais il faut savoir aussi qu’il n’y pas vraiment non plus de mauvais choix : car c’est aussi une question de priorités.

L’idée au terrain, est de regarder où se situe le Sud, qui est l’orientation idéale pour positionner le bâtiment. Sachez toutefois qu’une orientation de plus ou moins 15 degrés par rapport au Sud a une influence vraiment extrêmement minime sur les frais de chauffage (d’ailleurs, la certification LEED n’en tient même pas compte). Ensuite, si possible, on privilégie l’orientation Est-Sud-Est, qui permet de profiter des premiers rayons de soleil le matin afin de réchauffer le bâtiment dès le début de la journée (et de s’étirer au soleil le matin !). Les beaux couchers de soleil sont merveilleux, mais du point de vue du solaire passif, on s’en méfie davantage. Tout simplement, car une orientation Ouest amène plus de risque de surchauffe, lorsque les rayons bas de fin de journée pénètrent encore loin dans la maison, la chauffant encore alors que le bâtiment s’est déjà empli d’énergie au cours de la journée. Toutefois, là encore, il faut distinguer la théorie et la vraie vie. On peut en partie parer à la surchauffe avec des pare-soleil, des choix de vitrages, certains rideaux ; et bien sûr on peut toujours opter pour une thermopompe très performante et économe, pour apporter un peu de climatisation au besoin. 

En résumé, si vous avez un coup de cœur pour un terrain orienté plein Ouest ou plein Nord, ne vous inquiétez pas ! Sachez qu’il s’agira simplement de planifier votre projet en conséquence : il sera toujours possible d’y créer une maison lumineuse, chaleureuse et confortable.

Les règlements municipaux

Nous vous recommandons de valider quelle réglementation municipale s’applique à votre terrain. Un certain design est-il requis, certaines superficies ? Y-a-t-il un CCU (Comité Consultatif d’Urbanisme) ou un PIIA (Plan d'Implantation et d'Intégration Architecturale) qui s’appliquent, pouvant amener certaines directives ou certains délais à avoir en tête ? Le zonage du terrain (les usages permis) est-il bien adapté à votre projet ? Par exemple, si vous souhaitez bâtir un projet bigénérationnel ou locatif, il est important de vérifier que le zonage le permet, et si oui, de connaître les normes éventuelles qui s’appliquent de la part de la Ville. De même, si votre terrain fait partie d’un nouveau développement, nous vous recommandons de vérifier avec le promoteur quel est son échéancier prévu pour faire le chemin, rendre l’électricité accessible…

Le coût des infrastructures du terrain

Chaque construction nécessite des infrastructures au terrain. L’environnement immédiat, la longueur du chemin, le type de sol, le relief, la végétation… vont avoir des conséquences variées sur les travaux à prévoir, qu’il faudra analyser en termes de budget et d’implantation topographique. Chaque terrain est unique et possède ses propres possibilités.

Si vous avez des questions, appelez-nous, il nous fera plaisir de vous guider pour les prochaines étapes pour bien démarrer votre projet !

Retour à la liste des articles